Le 13 mars 2020, suite à l'application des mesures sanitaires, les salles de concert se voient vidées de leurs intervenant.e.s et de leurs publics.
Un contexte particulier qui amène à percevoir, avec une équipe de l'Institut national de recherches archéologiques préventives, la salle de concert du Point Ephémère comme un chantier de fouille. Cette temporalité permet ainsi à l'oeil de s'attarder sur ce qui n'est ni une ruine ni un vestige, mais un bâtiment dont la fonctionnalité est mise en pause. Un espace architecturé où les usages singuliers et temporels se révèlent, par la mise en évidence des non-dits et des éléments qui la composent.
Une archéologie du présent, faite de relevées photographiques, d'analyses d'archives, de captations sonores et d'une photogrammétrie.
Autant d'éléments, d'indices - des plus visibles aux plus infimes - qui permettent une lecture sédimentaire des usages et de notre culture.